Lorsque l’on observe et que l’on analyse le déroulement d’une classe on est frappé par la domination quantitative et qualitative qu’exerce l’enseignant. Non seulement son temps de parole est si élevé que les élèves n’ont que trop rarement l’occasion de s’exprimer mais en plus c’est lui qui a la quasi-exclusivité de l’initiative des interactions: les élèves doivent souvent se contenter d’exécuter les ordres donnés par l’enseignant et de répondre à ses questions.

Ce schéma de communication ne favorise pas l'interaction [E2] entre élèves et il est illusoire de vouloir leur faire acquérir une certaine compétence de communication dans ce cadre rigide.

Afin de leur permettre de communiquer, d’échanger, de discuter, il est indispensable de briser la structure rigide du groupe classe-enseignant et de mettre les élèves en petits groupes [S1] à l’intérieur desquels ils pourront agir et réagir comme dans une véritable interaction sociale.

Ce mode de travail exige un changement d’attitude aussi bien de la part de l’enseignant [I2] [E1] [S1] que de celle des élèves. L’enseignant doit accepter de perdre une partie de son pouvoir ainsi que son rôle de chef d’orchestre, car le travail de groupe doit se dérouler dans une atmosphère non contraignante de franchise et coopération [S2], exige la participation de chacun selon ses moyens et l’égalité, de tous à l’intérieur du groupe.

En plus il ne faut pas être compétitif: il ne s’agit pas de démontrer aux autres qu’on est meilleur mais il s’agit de partager avec eux.

Il est très important de considérer qu’on a des typologies particulières de travail de group qui suivent des règles précises pour ce qui concerne l’organisation du travail et l’attribution de certains rôles à l’intérieur de chaque groupe. Deux exemples très intéressants à ce sujet sont le Cooperative Learning [E1] [E2] [E3] el le Jigsaw.